Rahan, l'homme libre



Aujourd'hui grève à la radio. C'est merveilleux ce flux continu de chansons, d'une chanson à une autre, d'un instant à un autre instant !
On ne devrait jamais être triste, ni coléreux, ni contrarié, on ne devrait vivre que d'eau vive et de joie ! Tous gitans, nomades... la matière comme brume légère.
Ainsi la terre serait toujours verte, toujours bleue. Les orages, les cyclones, les volcans seraient nos alliés ; les montagnes des collines pour les pieds, des pics pour les yeux. L'océan... il suffirait de se pencher pour ramasser ses coquillages nacrés, roses et bleus.
Tendresse, paix, liberté.

Je lis les aventures de Rahan, l'homme préhistorique. Son seul but : rattraper le soleil. Chaque soir il voit disparaître son ami, son compagnon de route sans avoir pu l'étreindre dans ses deux bras velus. Il mourra un jour terrassé par un bison, transpercé par la flèche d'un inconnu, il mourra face au soleil, le sourire aux lèvres. Peut-être y aura-t-il de la nostalgie dans ces yeux bleus si profonds, regret de quitter à son tour le soleil, mais qui sait s'il ne retrouvera pas dans l'au-delà cet ami fidèle au rendez-vous du matin. 
Pour lui la mort même est une expérience, personne ne connaît ce monde interdit aux vivants.

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