Des lectures "Marie Bon Pain"

En lisant "Marie Bon Pain" de Bernard Clavel

Marie Bon Pain faisait du bon pain , elle faisait tout par amour, pour l'amour d'un homme, son homme. Elle lui a donné ou plutôt c'est lui qui lui donnait tout. Le bel amour que voilà !

Elle ne vivait que pour et par lui, elle n'avait misée que sur une seule carte, quelle erreur !

Mais quand on aime , quand on a pris confiance, quand on y croit enfin, on ne compte plus, on ne réfléchit plus, on fonce. Plus de raison, plus d'intérêt, plus de peut-être. Mais voilà en amour il faut être deux et il est si rare que l'on soit au même diapason.

Pauvre Marie Bon Pain, la voici qui souffre, qui pleure, qui se tord les mains. Son homme s'en va. Elle le savait depuis longtemps qu'il partirait mais elle étouffait sa peur. Maintenant plus d'espoir, maintenant elle plonge, elle coule, elle se noie. Elle s’agrippe au rebord mais son bel amour lui écrase les doigts et doucement elle lâche.

Jusqu'où te mènera ce courant rapide, cette eau noire ? Non tu ne seras même pas sauver par la mort, tu continueras à vivre , à traîner ton fardeau. Tu sauras encore sourire, mais mais plus jamais tu n'auras de certitude.

Allons Marie, tes enfants, ta maison, t'attendent et puis tu veux encore y croire il reviendra peut-être un jour ce grand fou que tu aimes. Il reviendra peut-être, meurtri, à bout de souffle se blottir dans tes bras .

Ne pleure plus, Marie Bon Pain !

Qui est Marie ?

Elle est un peu toutes ces femmes qui ont du un jour apprendre la crainte, l’appréhension, le doute. Elle dort dans tous ceux qui ont soif d'absolu et qui donnent et prennent sans compter. Elle se réveille dans ceux qui découvrent la souffrance de la trahison. Elle est la preuve que l'amour est une incertitude qui vous rend lâches parfois, grands et forts à d'autres moments.

Elle nous montre combien dans nos souffrances nous sommes égoïstes.