P.P. DE L'ENFANCE, une île



Dans une île sans ciel, sans mer
Vivaient deux enfants aux cœurs divins
Leurs mains te sembleraient noires
Leurs lèvres trop rouges et minces
Mais si tu les connaissais vraiment
Toi, comme beaucoup d'autres
Tu les envierais.

Jamais tu ne vis fleurs plus chatoyantes
Ici, Amour et plénitude régnaient
Chaleur rayonnait, rires éclataient
Jamais tu ne vis haine plus vaine
Ces deux cœurs étroitement liés
Jamais ne pleuraient.

Sur la plage blonde, roulaient leurs corps sans faim
Dans l'eau fraîche, baignaient leurs visages
Que tu dirais bestiaux
Et partout résonnaient leurs voix d'oiseaux.

Jamais, jamais plus, depuis qu'un jour les mers ravalèrent l'îlot du bonheur, tu n'entendis ces chants tissés dans la paix, la vérité, l'Amour.

Île perdue, dans un brouillard opaque et froid
Que chaque condamné terrestre cherche
Depuis son cris de délivraison et victoire
M'accueilleras-tu un jour ?

Pourrai-je enfin
Fermer les yeux aux misères humaines ?

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