Je le savais
Renoir
Elle
est née, elle est morte
Elle
est née qui l'a su ?
Elle
est morte une nuit de brume.
Son
corps de souffrance à vos pieds, elle a trainé
Ses
yeux si doux jadis, si tristes
Vitreux,
vous implorent, s'étonnent.
Et
vous, larme à l’œil, pétri de pitié
Qui
n'osez même pas vous pencher !
Qui
pouvons-nous ? En effet que pourrons-nous ?
Lorsque
sur votre lit de mort vous lutterez
Lorsqu'une
dernière fois, vous ferez l'amour
A
cette fille des rues, froide, aux lèvre amères.
Sous
son corps trop pesant, elle a fléchi
Sous
ses caresses odieuses, elle a gémi
Sous
son ardeur intense, elle est tombée.
Vieille,
laide, pauvre chose sans nom
Charogne !
Non, amour, amour tu étais
A
la matière tu retourneras.
Nous
t'oublierons, tout devient néant
Ceux
qui se souviendront te rejoindront
Dans
cet absolu, cet inconnu.
Tel
tu deviendras, tel tu finiras
C'est
pour ce trou que tu luttes
C'est
pour cette souffrance que tu te réjouis
Ne
cherche plus pourquoi le soleil brille.
La mort n'est pas une chose horrible, une chose à éviter, à différer, mais plutôt une compagne de chaque jour. De cette perception naît alors un sens extraordinaire de l'immensité.
RépondreSupprimerJiddu Krishnamurti
La mort est aussi une chose horrible, immédiate, et irrémédiable. Mais pour autant il a raison Krishnamurti c'est une compagne de chaque instant... et ce qui horrible est ce "sens extraordinaire de l'immensité".
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