ANNÉES LYCÉE, DES LECTURES



De l'idée qui m'avait inspirée il ne reste rien, et ce n'est pas que je n'ai pas aimé le livre, tout au contraire, mais je ne te copierai aucune passage. La beauté, la vérité, la luminosité de ce roman ne peux être résumé par aucun passage du livre ; Pearl Buck n'a pas construit son livre sur des phrases clefs, le style est d'une grande simplicité. Pour aimer ce livre il faut le lire tout entier et le faire sans idée préconçue, se laisser emporter, je me suis laissée emporter.

Je suis en cours, je viens de finir mon interrogation d'allemand, je ne pense pas avoir une bonne note. Aujourd'hui le brouillard est si opaque que l'on ne voit pas la cathédrale. La classe est presque silencieuse mais il reste toujours le bruit d'un froissement de papier, un stylo qu'on pose, un grincement de chaise, un soupir, je pourrais continuer longtemps cette énumération... Dans l'attention, l'oreille en perçoit toujours plus... élargit le cercle, une prof dans une autre classe discute... dehors des bruits de moteurs qui se rapprochent, ou est-ce mon oreille qui se ballade là-bas, ces bruits sont maintenant assourdissant.
Bientôt nous sortirons en récré, je retrouverai Raymonde. Ici j'ai des copines, des copains, des connaissances mais toujours pas d'ami(e)s intimes.
Je suis tellement seule que je ne sais quoi dire. Je n'aime écrire que lorsque je suis passionnée et là rien ne me réchauffe le cœur. La joie me semble un mirage, ma vie un désert, je pense que l'homme sur terre ne peut que souffrir.

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