Des condamnations, des comptes à rebours



Aujourd'hui j'ai pris le train de 16h50 alors que d'habitude je rentre par celui de 18h50.
Hier j'ai discuté avec Béatrice. Nous avons commencé par le sujet de la jalousie. Comme moi elle est jalouse de l'amour de sa mère, comme moi elle voudrait mourir avant ceux qu'elle aime, nous avons beaucoup de points communs. 
D'ailleurs tous les êtres humains ne sont-ils pas de pâles copies les unes des autres ? Les sentiments que je ressens sont les mêmes qu'ont ressenti, que ressentent des milliers de jeunes filles. Même les émotions profondes, celles que l'on éprouve dans l'amour, pour un enfant, devant la mort sont vieilles comme le monde. 
Béa connaît un garçon qui n'a plus que trois ans à vivre, c'est ce qu'on lui a dit. Je n'essaye même pas de penser à l'horreur de cette situation, je n'ai pas le courage de débattre de ce problème aujourd'hui, mais je crois qu'une condamnation quelle qu'elle soit est la pire de toutes les angoisses que peut ressentir une personne.

Commentaires

  1. C'est vrai, c'est encore vrai... le fait de savoir, mais savoir quoi ?
    Ce qui est inéluctable, pas de peut-être, pas d'échappatoire possible, et cela fait l'arrêt, le définitif...
    En fait nous ne voulons surtout pas connaître l'avenir, ce qui n'est pas là mais qui sera dans un compte à rebours... quelle image !!!!

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    1. Oui, et pourtant nous savons que nous allons mourir... en fait non ! Nous faisons semblant de ne pas le savoir, loin loin là-bas mourir. Alors quand l'annonce est faite ! plus moyen de se raconter des histoires !

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