Une main...
Je
pense toujours et encore plus à l'abandon de l'esprit, du corps dans
la douce chaleur du soleil. Le bonheur on ne le connaît qu'à l'âge
mur, dit mon père, 45 ans, a-t-il dit ! Mais ne voyez-vous pas
que votre vie est absurde, vous la passer à attendre, en quête de
la récompense, du mérite !
Et
la religion, votre religion ! L'homme a-t-il besoin de croire,
de cette idée fixe pour vivre ?
Je
lis : « A une époque, je me prenais pour le diable, dit
Régnier. Je jouais le jeu. D'abord, tu sais ce que c'est toi, le
diable ? Non, tu ne le sais pas... »
Que
de vérités tranchantes, bouleversantes dans ce roman. Des vérités ?
Qui sait ? Personne ne sait et celui qui prétend savoir, je le
méprise.
Ce
roman de Rey... chaque page me tue, chaque page m'exalte. Le mystère
de Daniel, de Serge, de la Gloria, de Vincent, de Jonny, de Régnier,
de la femme à l'enfant mort, et de tous, de chacun de nous, le
mystère de la vie, de toutes ses dimensions, de son commencement, de
sa limite. Tragédie !
Si
j'étais forte j'écrirais un livre, si j'étais douée je prendrais
chevalet et couleurs, si j'avais belle voix je ferais frémir de mon
chant l'enfant et le vieillard. Ah ! Si les « si »
n'existaient pas ! Si, toujours si, à chaque coin de rue ça vous
arrête, vous freine, impitoyable condition de toutes choses en nos
esprits !
J'abolis,
j’escalade, je fonce, plus de si, plus de mais. Le chemin qu'est-il
devenu ? Le chemin où est-il ? Le chemin ?
Il
n'y a plus de chemin, c'est grand, large, c'est quoi ? Des mots
enfilés les uns aux autres, des mots... des lettres mises bout à
bout... une main...
Ah oui !!!! Il y a cette expression qui dit : avec des si on mettrait Paris en bouteille !
RépondreSupprimerBeau texte mon ami, beau témoignage !