De la déconnexion de l'homme
Nous avons perdu la félicité indistincte qu'on voit aux bêtes, aux
poissons enchâssés dans l'eau cristalline, aux bêtes des bois couleur de
feuilles mortes, aux oiseaux ivres d'air. Nous sommes devenus pensifs
et, partant, étrangers, frêles, frileux, vulnérables. Il nous faut une
table, un toit, du feu, une maison. Nous nous souvenons parfois d'avoir
été au monde pleinement, sans états d'âme, d'un très lointain
commencement. Je rêve, pour finir, d'une lande ouverte à tous les vents
où l'on verrait ce qu'il en est de nous et de tout et d'y être, avant
d'avoir été.
PIERRE BERGOUNIOUX
Merci à toi Mala :)
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